Accéder au contenu principal

DICTIONNAIRE MÉDICAL BÊTE ET MÉCHANT (comme son nom l'indique)

DEUXIEME PARTIE

Accéder à la première partie.



AFFECTION DE LONGUE DUREE (ALD) :

Une affection durable qui laisse de marbre

Maladie qui garantit le malade qui en est atteint et le généraliste qui tente de le soigner d'une affection durable de la part de la sécurité sociale. Cette affection sécuritaire et néanmoins sociale s’exprime sous les formes variées et non moins attentionnées de contrats, engagements, contrôles inopinés et tâtillons, recommandations variables selon la tendance du marché, entretiens confraternels, paperasses, menaces , etc..
Souffrir d'une ALD est une mauvaise nouvelle très souvent mal supportée.

ALZHEIMER (Aloïs) :
Médecin allemand (1864- 1915) inventeur à ses heures perdues du cerf-volant. Par extension et déformation, nom donné à une maladie qui provoque un ralentissement cérébral.

ANTIGENE :
Pratique hédoniste mise au point par les épicuriens qui pensaient que "là où il y a du gène y a pas de plaisir". L'utilisation d'antigène permettait de faire repartir des relations humaines refroidies. Plus tard les travaux d'Axel Kahn ont montré que si le gène n'était pas source de plaisir, il pouvait par contre être source de reconnaissance humaine et matérielle.

BETA BLOQUANT :
Personne stupide provoquant un état de sidération chez son interlocuteur.

BETA BLOQUE :
Personne dont la stupidité entraîne chez elle un état d’inhibition interne à l'origine de ralentissement du transit : "Il est con c'type, eh ! Il serait pas bêta bloqué ?"

CHOLEDOQUES :
Employé au pluriel, organismes de formation médicale continue auxquels un malade souhaite renvoyer son médecin quand il le soupçonne de l'avoir mal soigné : « Retourne à l’école, eh, doc ! »

CIRRHOSE :
1 - Réponse à la question de chimie organique du concours de première année de médecine : «Combien y a-t-il de roses dans un sac à roses ? »
2 – Selon le grand professeur Marcel Gotlib (R.A.B. tome 5) : machine servant à cirer les planchers. La meilleure marque étant la cireuse Dufoy.

La fameuse cireuse Dufoy


CLINIQUE (ta mère) :
Activité du médecin au lit d'un malade.
Variante : Clinique privée : activité tarifée du médecin au lit d'un malade.

COCKROFT (formule de) :

Méthode de masturbation masculine associant le port d’un cockring et la contemplation d’une image de Lara Croft. Chez les personnes très âgées ou obèses, l’utilisation de la formule de Cock-Croft peut entraîner des résultats inattendus (éjaculation rétrograde).

COL :
Se frotte s'il est de l’utérus , se casse s'il est du fémur , se remplit s'il est à puce cardio-vasculaire, comble des rides s'il est à gène, se grimpe avec de l'EPO (voir ce terme) s'il est du Lautaret.

COMPLIANT :
Se dit d'un malade qui se soumet sans discuter aux prescriptions du médecin. Peut s'écrire en deux mots. Termes équivalents mais moins suggestifs : malade observant, malade éduqué à une bonne gestion de sa maladie, etc.
syn : bon malade (pour le médecin, la sécu, les firmes pharmaceutiques).
Parallèle historique : "Un bon indien est un indien mort" (improprement attribuée au Général Custer)

CONDRY (Victor Maximilien Antoine-Marie de Chatonnay, duc de) :
(1794-1858) Célèbre romantique affabulateur français du 19ème siècle. Victor de Condry, de son vrai nom Marcel Chombier, était cité par Charcot lors de ses célèbres conférences à la Salpêtrière comme l’exemple même de la mythomanie : « Il était mytho Condry », expliquait-il. Ce à quoi Freud, qui était présent, rajoutait facétieux : «Il ne manquait pas d’air !». Ces échanges de haut niveau scientifique sont restés pour désigner des organites prétentieux responsables de la respiration cellulaire qui se prennent parfois pour le noyau de la cellule.

COW-BOY (enculation de) :

Méthode diagnostique douloureuse, couramment usitée jusque dans les années 60 pour le diagnostic de la tuberculose. Examen encore pratiqué pour certaines maladies rares ou dont le diagnostic est incertain.
On encule beaucoup moins de cow-boys qu’avant, du fait du développement de tests sanguins plus efficaces, de l’épidémie de sida, et de la raréfaction des sujets volontaires.
Que ceux qui ont compris le jeu de mots m'écrivent, ils recevront toutes mes félicitations.

CMU : Couverture Maladie Universelle :
Tous les hivers le Samu social offre aux personnes à la rue une Couverture de survie. De la même façon la Couverture Maladie Universelle permet aux malades qui la reçoivent de rester plus au chaud dans la merde.
Pour certains médecins, généralement en secteur 2, acronyme leur permettant de trier dès le premier contact les vrais malades qui relèvent du rendez-vous dans leur cabinet feutré, des simulateurs qui sont à adresser directement aux urgences hospitalières de l’abominable Pelloux ou à renvoyer au cabinet nauséabond du pitoyable Bezolles d’où ils n’auraient jamais dû sortir. Lire également sur ce blog le post : "Ca commence par les pauvres".

DECHET MEDICAL :
1 – Produit de l’activité médicale nécessitant une élimination spécifique.
2 – Pour un confrère (voir ce terme) élu d'un ordre départemental des médecins (voir ce terme) à l’issue d’une soirée arrosée de labo : tout patient bénéficiaire de la CMU (voir ce terme) – hélas authentique.

DIEU :
Entité surnaturelle ne se prenant pas pour un médecin (voir ce terme).

DIVA MEDICALE :
Médecin des medias.

DIVAN MEDICAL :
Support d’examen clinique (voir ce terme).

DIVERS MEDICAL :
Médecin généraliste (voir ce terme).

DROME :
Ermite ayant vécu au 5ème siècle près de Valence sur les bords du Rhône qui était consulté par les malades pour la justesse de son diagnostic. Canonisé au 14ème siècle, saint Drôme est couramment invoqué par les médecins pour décrire les signes des maladies.

EMETIQUE :

Classique demande de fin de consultation de la part d’un patient qui vient de passer un week-end dans les forêts du Tyrol et qui a vu sur Internet un article sur la maladie de Lyme.

EPO :
Carburant sportif.

ERYSIPELE :

Au Moyen Age, certains hérétiques se mortifiaient sévèrement avec le silice (photo), ce qui avait pour effet d’irriter fortement leur peau. Ils pensaient ainsi arriver directement au paradis sans passer par le purgatoire. Lorsque deux hérétiques se rencontraient, ils se saluaient en exhibant leur peau irritée et désquamée par le port du silice, et en disant : «Frère, l’hérésie paye ! », ce à quoi l’autre répondait parfois avec humour : « Frère, l’hérésie pèle, surtout ! ». Ce qui explique de nos jours l‘orthographe incertaine de ce mot.

GENERALISTE (MEDECIN) :
Professionnel de santé, équivalent de la femme dans une entreprise.
Fait le sale boulot, n'arrive jamais aux postes de décision, est toujours moins bien payée à travail égal, le patron lui fait croire tous les ans qu'elle va être revalorisée et que son travail est indispensable à la réussite de l'entreprise, subit le harcèlement du DRH qui lui promet une augmentation si elle continue à se faire baiser en faisant croire qu'elle aime ça. Son syndicat à qui elle se plaint, lui dit que tout ça c'est des histoires de bonne femme, qu'elle n'a pas de preuve, et qu'il y a des choses plus importantes à s'occuper (par exemple gérer le comité d'entreprise et ses œuvres).

GENERALISTE ENSEIGNANT :

Médecin généraliste (voir ce mot) équivalent universitaire de la victime de violences conjugales.
Maltraité depuis le premier jour de sa présence par son seigneur et maître hospitalier, croit toujours ses promesses qu'il va changer et que tout va s’arranger, est chaque fois humilié davantage, et n’ose pas le quitter à cause des enfants qu'il a pourtant fait avec d'autres.

GLEACKEY :
Branche cadette de la famille irlandaise des O’Globeen (voir ce nom) qui aurait essaimé en Amérique du Nord au 18ème siècle et se serait spécialisée dans la fabrication de confiseries.
Jaime (prononcer à l’anglaise et non à l’espagnole) O’Globeen-Gleackey serait l’inventeur d’une méthode de titration du sucre dans les bonbons qui porte encore son nom. Le dosage de Jaime O’Globeen-Gleackey a été adapté par la suite à la surveillance des diabétiques.

HAUT-GINAUD (Château) :
Premier grand cul déclassé, élaboré selon une méthode originale de vendange, reposant sur une observation précise de la lune et de ses variations. La méthode Haut-Ginaud, maintenant dépassée, a fait l’objet de débats passionnés lors de repas de labos arrosés du même picrate.

HIPPOCRATE de COS :

Médecin nationaliste et raciste de l'antiquité grecque, ayant refusé de soigner le roi perse Artaxerxès sous le prétexte qu’il n’était pas grec, malgré les supplications et les cadeaux somptueux apportés par ses émissaires.
La déontologie médicale ayant heureusement évolué, les médecins modernes, après avoir prêté son serment (voir ce terme), acceptent maintenant les cadeaux mais continuent encore pour certains à refuser de soigner les étrangers.

HIPPOCRATE (serment d’) :
Formule magique prononcée par le nouveau médecin devant ses pairs lui conférant la Grâce médicale. On peut voir parfois au moment de la prestation du serment la Grâce descendre sur jeune impétrant sous la forme d'une accorte Vestale Médicale (alias VM).
Par le serment d’Hippocrate, le médecin accède au statut de demi-dieu, possède définitivement tout connaissance médicale, se trouve totalement protégé de toute tentation, influence ou corruption, acquiert la capacité de se dévouer corps et âme à ses malades, dans le plus pur altruisme débridé.
Un tel sens du sacrifice ne peut trouver sa récompense à travers les viles bassesses de la reconnaissance pécunière, certes non mon dieu quelle horreur, mais simplement à travers l'hommage ému que lui rendent les humains confits de reconnaissance après avoir été sauvés, à travers les très justement nommés honoraires.

HOMEOPATHIE :

A l’époque coloniale, les instituteurs d’Afrique Occidentale Française étaient en charge d’inculquer aux petits africains les fondements bienfaisants de la civilisation française et occidentale. C’est ainsi qu’au fin fond de l'ex-Dahomey, les enfants apprenaient que leurs ancêtres étaient les Gaulois.
Un soir, sous l’arbre à palabres, les enfants du village de Tokombéré s’amusaient à rejouer devant les anciens du village, les enseignements reçus l’après-midi de leur instituteur, Monsieur Charolas. Ce jour là, il leur avait raconté l'histoire mythique de Roméo et Juliette.
Au moment de la scène cruciale où Juliette s’effondre en pleurs tandis que Roméo s’éloigne pour aller rejoindre Mélisande qui l'attend au Mac Donald's, les enfants s’écriaient alors à l'unisson : « ‘Oméo pa’ti ! ‘Oméo pa’ti !» Et toute l'assistance éclatait de rire.
Le hasard fit qu'était présent ce soir là un certain Samuel Hahnemann, médecin allemand, qui parcourait l’Afrique à la recherche de techniques de médecine traditionnelle africaine, pour élargir son arsenal thérapeutique et avoir des raisons de pratiquer à son retour en Europe des dépassements d’honoraires avec tact et mesure.
Il fut ému par cette soirée simple passée sous les baobabs en fleurs et, chaque fois qu’il se repassait la video dans sa chambre d’hôtel, il ressentait comme un ineffable bien-être. De retour dans son pays, il mis au point une technique de relaxation à qui il donnera le nom d’oméopati en souvenir de cette paisible soirée africaine. Par la suite, certains de ses disciples, cuistres prétentieux, donneront une allure pseudo-scientifique à ce nom en lui rajoutant des h un peu partout, et en transformant cette méthode en une pratique charlatanesque propre à enrichir ceux qui en profitent.

HOSANNAH ! :
Avant la découverte des premiers antituberculeux, cri de satisfaction que poussaient les pneumo-phtysiologues lors du diagnostic d'une tuberculose chez un malade. Les tuberculeux étaient alors envoyés au sana.

HUS (Anne et Prolapse) :
Célèbre couple d'amoureux du Moyen-Age réputé avoir eu une activité sexuelle considérée à l’époque « contre nature », condamnés pour cette raison au supplice du pal en 1427 par la Sainte Inculation. Selon la légende, seule Anne aurait été suppliciée, Prolapse Hus ayant réussi à s’extérioriser au dernier moment dans des circonstances restées mystérieuses.

LIPOSUCCION :
Fellation pratiquée sur un hippopotame. L'animal se laisse d'autant plus faire qu'on lui fait croire que ça va lui faire perdre du poids. En réalité, engraisse surtout l'auteur de l'acte (voir : médecine esthétique).

Scène champêtre de l'hippo succion


MALADE :
Pour les médecins : support plaintif et pénible de pourtant si belles maladies. Syn. : ingrat.
Pour la sécu et ceux qui nous gouvernent : assujetti irresponsable.
Pour l'industrie pharmaceutique : marché.

MEDECIN :
Entité naturelle se prenant pour un dieu (voir ce terme).


Visite médicale dans un CHU (le malade est à gauche, le chef de service à droite entouré de son petit personnel)

MEGALOMANE :
Agamateur de mugasique. Syn.: professeur de CHU

MEMBRE FANTOME (syndrome du) :
Pratique de bizutage heureusement révolue qui consistait à recouvrir la verge d’un carabin d’un linge blanc tout en lui introduisant dans l'anus un objet contendant. Sous l’effet de la douleur l’étudiant s’écriait : « Hou ! hou ! », ce qui laissait croire qu’il s’agissait d’un membre fantôme.
Depuis la loi 98-468 du 17 juin 1998, le bizutage est un délit pouvant entraîner jusqu’à 1 an d’emprisonnement et 15000 euros d’amende, auquel je rajoute tout le mépris dont je suis capable vis-à-vis des connards qui le pratiquent, des profs et des responsables éducatifs qui le tolèrent voire l’encouragent, des bizuts qui le reproduisent.
Sur la longue route de la négation de l’humanité qui mène aux exterminations massives, le bizutage n'est pas la plus petite étape.
http://contrelebizutage.free.fr/
http://www.sos-bizutage.com/

OBESE :
Question vulgaire posée par un chirurgien mal dégrossi à une visiteuse médicale un peu ronde à l’issue d’une soirée de labo bien arrosée sur les techniques de gastroplastie, en la raccompagnant chez elle pour un dernier verre : « Alors, obèse ? »

O’GLOBEEN :

Famille irlandaise ayant émigré dans les Carparthes lors des persécutions anglaises du 17ème siècle. Les O’Globeen ayant fait souche, une descendante de cette famille aurait été la maîtresse d'un certain Comte Dracula qui la poursuivait de son assiduité dans les couloirs lugubres de son château en lui disant : « Je t’aime O’Globeen ! ». Cette histoire d’amour semble s’être terminée dans le sang. Voir également : Gleackey.

PANCRACE :
Epreuve de lutte pratiquée durant les jeux olympiques de l’antiquité par des diabétiques. Le vainqueur du pancrace recevait l'organe du même nom prélevé sur des esclaves spartiates spécialement élevés à cette fin.
Le diabétique vainqueur de l'épreuve à qui était attribué le pancrace de l'ilote devait le dévorer frais et voyait inexplicablement sa vie prolongée jusqu'aux prochaines olympiades. Ce miracle était attribué au dieu Languêros, adjoint d'Æsklapios pour les pathologies métaboliques (voir ce terme), dont les prêtres ne manquaient pas de se sucrer au passage.
Les ilotes élevés pour leur pancrace étaient consacrés à ce dieu et appelés : "ilotes de Languêros".

Lutte entre diabétiques pour l'obtention du pancréas de l'ilote. Dans le cadre du rationnement des soins, cette lutte pourrait revenir en usage entre assurés sociaux. A gauche et à droite les deux arbitres : Sekusocialos et Bigpharmos.

PENICENTIERE (Médecine) :
Pratique de l’émasculation à urêtre conservé (voir ce mot).

PMI : Protection Maternelle et Infantile :
A l'origine, service hygiéniste d’éducation des pauvres. Actuellement police sanitaire en charge du darwinisme social (cf. loi du 5 mars 2007).
Accessoirement activité occupationnelle pour médecins conjointes de médecins libéraux leur permettant :
- de placer les enfants des pauvres et d'expliquer à leurs amies du Cercle à quels point leurs parents sont des fainéants, boivent, fument, vivent de l'assistance, ont de grosses télés, etc.
- d’aller chercher leur enfant à 16 heures en quatre-quatre (voir ce mot) à la sortie de l’Institut des Sœurs du Saint-Prépuce, une fois la journée terminée.
- d'avoir un revenu d'appoint, pour ne pas dépendre que de leur mari, tout de même quoi.

PORTEFEUILLE :
Organe vital dont les connaissances sur l'anatomie, la physiologie, les maladies et leurs traitements sont également maîtrisées par tous les spécialistes (voir ce terme) d'organe.

PRESCRIRE (La revue) : (Complément à la définition précédente)
Soucieuse de mettre à la disposition de ses abonnés, afin de faciliter leur exercice quotidien, les dernières avancées en matière de technologies de l'information, les numéros de la revue Prescrire sont maintenant disponibles sous deux supports :
- marbre gravé pour le cabinet médical, afin d’avoir à sa disposition des données solides.
- parchemin huilé, pour les visites à domicile.
La version typographiée sur papier est prévue pour 2025.
La version électronique pour le troisième millénaire.

La revue Prescrire - édition originale


QUATRE-QUATRE :

Avatar automobile de l’hémorroïde puisque selon la rumeur tous les trous du cul finissent par en avoir. Un simple examen clinique (voir ce mot) permet assez aisément de les différencier, le porteur de quatre-quatre ayant davantage tendance à l’extérioriser voire à l’exhiber que la banale hémorroïde.

Hémorroïde extériorisée


ROHIDES (Archipel des) :
Ensemble d’îles de l’océan Pacifique, situées entre les atolls de Bourra-Bourra et de Mono-Nikeki. C’est dans cet archipel que se déroule «l’Ile de la Tentation », émission bien connue de téléréalité. Pour inciter des trous du cul à y participer, les producteurs leur font croire que le séjour dans ces îles favorise les relations sexuelles car, selon eux, on s'aime aux Rohides.

Casting de l'Ile de la tentation, un candidat peaufine son book


SDF (sans définition fixe) :
Caractérise une maladie ou un syndrome variable selon l'état du marché du médicament .
Exemples : le syndrome métabolique, le diabète, l’hypertension artérielle, la dysfonction érectile, le trouble bipolaire (voir ce terme), le trouble anxieux généralisé, le syndrome des jambes sans repos, etc.
La maladie SDF s’inscrit dans la grande famille du disease-mongering, alias façonnage des maladies, alias Knock Syndrome (définitions à venir).

SPECIALISTE :
Médecin soignant les maladies d’un organe ou d’une fonction du corps humain. Par exemple, le cœur est soigné par le cardiologue, les nerfs par le neurologue, les rhumes par le rhumatologue, l’estomac par le stomatologue, les intestins par l’interniste, les radios et autres appareils électroménagers par le radiologue, les bobos du 16ème par le bobologue, etc.
Les visiteuses médicales (voir ce nom) et le portefeuille (voir ce nom) sont pris en charge par l’ensemble des spécialistes, sans différenciation.

TRAVAIL (médecin du) :
En Corse, spécialiste de cette maladie.

TROUBLE BIPOLAIRE :
Nom commercial de l’ancienne psychose maniaco-dépressive.
Pour l’industrie pharmaceutique et ses psychiatres dealers d’opinion (voir ce terme) le terme de psychose est trop chargé négativement pour être porteur en terme de marché, et celui de maladie trop réducteur.
Le « trouble », lui, peut atteindre l’ensemble des humains et s’appliquer aux situations courantes de la vie quotidienne. Qui ne se sent en effet troublé ou ne ressent alternativement tristesse et gaieté au cours d'une même journée ? Ainsi le trouble bipolaire est progressivement étendu aux colériques, soupe-au-lait, émotifs, etc., au fur et à mesure des actualisations du DSM, manuel de psychiatrie de l'American Psychiatry Association qui fait autorité dans le monde. La prochaine édition, prévue en 2012, permettra ainsi de faire maléficier la population la plus large des derniers neuroleptiques « atypiques » commercialisés.

URETRE (verbe auxiliaire) :
« Urêtre ou pas urêtre ? » : question existentielle posée par le maître châtreur au postulant eunuque avant son entrée au Grand Gynécée.

VIOXX° :

Nuages du Vioxx et de Tchernobyl. Ou l'inverse.

Tchernobyl de la médecine.
Le 30 septembre 2004, un rapport de la FDA révélait que près de 30000 décès d’origine cardiovasculaires étaient attribuables au rofecoxib commercialisé en 1999 dans le monde entier sous le nom de Vioxx° par le laboratoire Merck. Le même jour, le laboratoire, retirait son produit du marché, arguant de la défense de la santé publique, en réalité de celle de ses actionnaires.
Dès sa mise sur le marché, les risques cardiovasculaires de cet antiinflammatoire de la classe des coxibs étaient suspectés, puis confirmés. Dès 2000 en France les lecteurs de la revue Prescrire (voir ce terme) étaient informés de l’absence d’intérêt de ce produit par rapport aux autres antiinflammatoires existants et de son risque cardiovasculaire augmenté. Ceux qui se sont abstenus de prescrire ce médicament sur la base de ces informations ont protégé leurs patients, voire épargné des vies. Durant sa commercialisation, le fabricant du Vioxx° n’a eu de cesse, relayé par les médecins leaders d’opinion dont il s'était assuré les services, y compris en France, de taire, dissimuler, et falsifier les informations sur la dangerosité de ce produit. Les preuves ont été apportées lors des nombreuses plaintes déposées par les victimes du Vioxx°. Pour éteindre les quelques 26000 plaintes en cours aux USA, Merck a versé en 2008 près de 5 milliards de dollars d’indemnités aux victimes.
Le scandale du Vioxx° restera dans l’histoire de la médecine l’exemple tragique que la désinformation médicale et l’incapacité des professionnels de santé à s’en protéger, voire leur propension à la propager, peuvent tuer.
En France, exactement comme pour le nuage de Tchernobyl, les informations concernant les dégâts provoqués par ce médicament largement promu et prescrit à l’époque n’ont pas été rendues publiques, et l’étude qui devait les mettre en évidence n’a jamais été achevée .
La morale de l’affaire du Vioxx° devrait être retenue par cœur et récitée chaque jour dans toutes les écoles de santé du monde :
« Tout contact d’un professionnel de santé préalablement non immunisé avec une firme pharmaceutique à travers ses représentants et ses outils de propagande (représentants commerciaux, leaders d'opinion, congrès et séances de formation, presse médicale, sites internet, etc.) est susceptible de nuire gravement à la santé des patients qu’il a en charge. »
Sources : revue Prescrire et site du Formindep.

WEISMAN-NETTER ET STUHL (maladie de) :
Evidemment, il s'agit d'une toxo-pachy-ostéose diaphysaire tibiopéronière. A ne pas confondre toutefois avec le syndrome malin de Glucksmann-Klakenberg-Fancosi qui est, comme chacun sait la forme fulminante de la maladie d’Arthus-Debré-Tognazzi.
NB : Un de ces noms existe vraiment.

A suivre ?

Accéder à la première partie

Commentaires

  1. Les cow boys ont-ils tous le cul tanné? Il existe de nos jours des selles en mousse, si, si...

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Arrêts de travail et Novlangue de la Sécu - La honte !

Je vous l'avais bien dit que l'expérience que je vous racontais sur l'avis de travail défavorable du médecin conseil alors qu'il était d'accord, cachait une opération de communication et de propagande et de culpabilisation des assurés et des professionnels. Aujourd'hui, le journal "La Tribune" est trop content de faire ses choux gras sur les soi-disant arrêts de travail de courte durée injustifiés révélés par une enquête de la sécu . Le témoignage que j'ai rapporté sur ce patient victime de cette politique sociale sécuritaire montre à quel point les médecins conseil ont reçu ordre, avec des lettres type qu'ils ne pouvaient quasiment pas modifier, de fournir des données bidonnées pour que les responsables de sécu continuent à culpabiliser et à désinformer. Ceux qui visionneront ce mardi 9 juin 2009 les Médicamenteurs sur France 5 à 20 h 35 ou sa rediffusion dimanche 21 juin à 21 h 30 sur la même chaîne comprendront où se trouve le vraie défic

APHORISMES COVIDIENS

5 avril 1 "Les périodes de péril mettent les âmes à nu" (email d'Irène Frachon reçu le 13 mars 2020, alors que nous échangions sur l'arrivée de l'épidémie) 2 Quand on voit  le nombre de médecins qui révèlent sur les réseaux sociaux des compétences exceptionnelles pour analyser avec précision l'information scientifique, y compris pour des études pour lesquelles une seule lecture suffit à se rendre compte de la faiblesse, on ose espérer que, forts de cette expertise, ils n'ont jamais prescrit ou conseillé (liste non exhaustive) : - de mammographie pour le dépistage du cancer du sein, - de PSA pour le dépistage du cancer de la prostate, - de médicaments antialzheimers, - de vaccin antigrippal pour réduire la mortalité chez les vieux, - de statines en prévention primaire, - de glitazones et apparentés pour le diabète, - la plupart des antidépresseurs IRS, qui n'ont pas démontré d'efficacité supérieure au placebo, - plus de deux neuro

Aphorismes covidiens (2)

13 avril 25 On doit garder en mémoire que l'ensemble des administrations et bureaucraties sanitaires actuelles (ARH en 1996, puis ARS en 2010, direction hospitalière depuis 2005, sécurité sociale façon AXA de van Roekeghem, etc.) n'ont été mises en place, avec les directions appropriées, que pour instaurer et organiser une gestion néolibérale du système de santé : productivité, rationnement, ouverture au privé, "responsabilisation", culpabilisation et contrôle des usagers et des soignants, etc. Attendre de ces structures, simples effectrices des consignes ultralibérales de l'oligarchie, une action efficace et dans l'intérêt général pour la gestion d'une telle pandémie relève de la pure naïveté, pour rester dans l'euphémisme. David Graeber, encore lui, le rappelle et le démontre dans "Bureaucratie" . La bureaucratie soviétique n'était qu'un amusement à coté de la néolibérale. 26 Partout où les pires drames auront pu être év