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LACHEZ-NOUS LA GRIPPE !

Extrait du Journal de l'Ile de la Réunion du 28 août 2009
Philippe de Chazournes avait raison. Ce médecin généraliste réunionnais réclame la démission de la ministre de la santé (voir ci-contre). Il explique que dans la situation actuelle, n'importe quel généraliste un peu cérébré ferait mieux à sa place; et il postule pour la remplacer.

Moi aussi, à mon tour, je fais acte de candidature pour remplacer la ministre. Vu la situation, ne rien faire serait déjà faire mieux. Et je postule aussi pour remplacer tous les experts, spécialistes, virologues, épidémiologues, grippologues, pharmacovigilantologues, complotologues, informatologues, qui nous les cassent depuis deux mois, dans cette épidémie d'informations, de rumeurs, de bruits, de paniques, de mensonges. Casse-couillologues, voilà la spécialité commune à tous ces professionnels de la profession.


Extrait du Canard Enchaîné du 2 septembre 2009
Vous avez compté le nombre de généralistes présents dans le comité ministériel de lutte contre la grippe ? AUCUN ! Ainsi, les seuls ou presque qui vont lutter tous les jours contre la grippe, sont absents du comité du même nom. Par contre tous les autres sont là, les chefs, les directeurs d'administration et ceux qui savent, parmi lesquels :
― trois médecins infectiologues ;
― un médecin interniste ;
― un pédiatre ;
― un médecin de santé publique ;
― un immunologiste ;
― un médecin urgentiste.
― un pneumologue

Tout ceux là plus contaminés les uns les autres de liens avec les labos qu'une truie mexicaine au H1N1, ainsi que le révèle le Canard Enchaîné (voir article ci-contre) vont expliquer, voire ordonner, aux larbins de la médecine comment soigner les grippes. Mettons fin à ce cabinet noir d'éminences grises de la grippe, dont on ne sait rien mais qui fait la loi sanitaire.

Qui parmi tous ces gugusses qui nous tiennent sévèrement par la grippe, a déclaré ses liens d'intérêts avec l'industrie, conformément à la loi ?
Seulement quelques uns des rares généralistes à qui on a bien voulu tendre un micro condescendant : Philippe de Chazournes, déjà cité, Philippe Grunberg, généraliste de Seine-Saint-Denis sur I-Télé face à Debré (Bernard) et Pelloux (Patrick), et sur France Inter.
Et puis c'est tout.
Ah ! j'oubliais Marc Girard, dans l'émission d'Arrêt sur Images du 4 septembre (mais qui est vraiment Marc Girard ? le doute subsiste selon la présentation de l'émission ) qui donne l'occasion à un important bactériologiste hospitalier et au si sympathique Michel Cymès d'affirmer sans honte : "Nous n'avons aucun lien avec l'industrie ! ".

Excusez moi, je suis en train de raccrocher mon dentier, tellement j'ai rigolé.

Pour tous les autres, je dis bien tous les autres, silence radio sur leurs liens avec les labos. La loi sur la transparence de l'information médicale ? connais pas ! Devant ce mutisme général, jusqu'à preuve du contraire, on est en droit de penser qu'ils ne sont que les porte-parole plus ou moins conscients des intérêts privés des fabricants de médicaments et de vaccins. Rappelons et méditons la citation de Richard Smith, ancien rédacteur en chef du BMJ dans son éditorial de 2004 : « Ce qui n’est pas transparent est considéré comme biaisé, incompétent ou corrompu, jusqu’à preuve du contraire. »

Une caricature ?

Prenez l'éminent Professeur Antoine FLAHAULT, directeur de l'Ecole des Hautes Etudes de Santé Publique, excusez du peu, grippologue de référence mondiale à ses yeux, qui se répand dans les médias plus vite que le H1N1 dans les organismes débilités. Lui, nous apprend le Canard Enchaîné de cette semaine, entretient des liens quasi matrimoniaux avec le LEEM, puisque son épouse en est directeur médical à la Direction des Affaires Scientifiques. Et il veut nous faire croire quoi, le conjoint de Mme La Directrice médicale des affaires scientifiques du Leem ?

Extrait de la une du Monde du 27 août 2009
Sa dernière interview à la une dans le Monde daté du 27 août, où il nous expliquait par un titre pourtant peu racoleur et inquiétant (voir photo) que le virus tuait "directement" (nuance) 100 fois plus que le virus saisonnier, se concluait par un vibrant appel à prendre de l'oseltamivir, alias Tamiflu° :

"On entend qu’il devrait être réservé aux cas graves ou compliqués, ce qui m’étonne un peu, car les seuls essais cliniques disponibles n’ont jamais porté sur la prévention des complications ou de la mortalité. Son utilisation a surtout une visée collective, car il est efficace pour faire baisser la charge virale, la durée des symptômes et donc la circulation du virus dans la population. Le Tamiflu est aussi efficace en traitement préventif. Il y a encore peu de résistances, c’est donc le moment de l’utiliser,car après il risque d’être durablement inutile."

Un tel tissu d'âneries peut-il être proféré sous influences industrielles ? Non, bien sûr, pour les autres peut être, mais sûrement pas pour lui, car il fait partie de la race des médecins, des mutants insensibles à toutes influences qui savent spontanément faire la part des choses et sont toujours indépendants.

C'est pas parce qu'on est grippés qu'on est obligatoirement devenus cons.

Le Tamiflu°, parlons en justement.

Extrait de la revue Prescrire d'avril 2007
Vous prendriez, vous, un médicament pour soigner une maladie bénigne qui, dans plus de 99,9 % des cas, guérit toute seule et sans séquelle, alors qu'il n'a même pas été testé une seule fois in-vivo pour cette maladie ? Un médicament qui n'a pas été testé, mais dont les effets indésirables, eux sont connus, en particulier en utilisation de masse, comme on s'apprête à le faire. Ainsi, au Japon, où ce médicament est utilisé massivement en raison d'influences commerciales, un certain nombre d'adolescents se sont défenestrés après la prise de ce produit. Au point que cet avertissement a été rajouté sur les boîtes de ce produit aux Etats-Unis. Voir ci-contre l'article de la revue Prescrire.

Vous ne le prendriez pas ce médicament, hein ? Même si on vous l'offrait en vous le demandant gentiment ? Eh bien moi non plus.

Eh ben, les poteaux, c'est bien du Tamiflu° que je vous cause !
Accrochez vous à vos masques FFP2 : on n'a à ce jour aucune information fiable et scientifique sur l'efficacité réelle du Tamiflu° sur le virus cochon ! Il a été teste in vitro, en éprouvette, nous disent les dealers d'opinion virale. Et alors ? Est ce que j'ai une gueule d'éprouvette ?



Extrait du BMJ du 1er août 2009
Début août dans le British Medical Journal (voir article ci-contre), des médecins indépendants des labos lançaient un appel pour que des essais cliniques soient enfin lancés pour tester l'efficacité du Tamiflu sur la grippe cochonne. On attend toujours, pourtant c'est pas les cas qui manquent maintenant...

Tous les avis autorisés, les incitations, les conseils à prendre ce médicament ne proviennent que d'extrapolations, d'opinions, d'hypothèses, à partir de ce qu'on sait de son efficacité sur le virus saisonnier. C'est à dire, faiblement efficace en curatif, un jour de grippe en moins en moyenne, et peu efficace en préventif.

Question : qui a intérêt à nous balancer ce genre de salades, si ce n'est le commercial du fabriquant ? Mais ces représentants de commerce là avancent masqués, cachés par leur non respect de la loi sur la transparence, complaisamment cautionné par les médias. Faut bien vendre. Au contraire des masques anti-grippe, ces masques là, ceux des dealers d'opinion industrielle, servent à disséminer la désinformation.


Alors cette grippe, on en sait quoi exactement ? Grippe à la mortalité "directe" cent fois plus importante que la grippe saisonnière, comme le déclare le Professeur Flahault, ou "grippette" du Professeur Bernard Debré ?

Actuellement aucune information fiable ne permet d'affirmer que la grippe A/H1N1 serait plus mortelle que la grippe saisonnière. Au contraire. Près de 50 000 cas à la Réunion, et pour l'instant deux morts recensés.
Des chiffres fiables ? Par exemple, ceux du Center for Disease Control aux Etats-Unis. Organisme de référence s'il en est.
Le CDC estime le nombre de personnes victimes de la grippe A depuis le début de l'épidémie en avril 2009 à 1 million de personnes. Plus de 550 morts et 8 800 hospitalisations liées à cette grippe ont été recensées.
Une rapide opération arithmétique donne 0,55 décès pour 1000 personnes en moyenne depuis le début de l'épidémie aux USA, alors que le taux de mortalité lié à la grippe saisonnière est estimé à 1 à 3 pour 1000.

A la lumière des informations fiables et indépendantes actuelles, il semble que la mortalité de la grippe H1N1 est probablement inférieure à celle de la grippe saisonnière, et sûrement pas supérieure. Bien sûr des personnes ayant un profil différent que pour la grippe saisonnière sont peut-être susceptibles d'être plus sensibles à la grippe A, mais compte tenu du risque absolu, cela reste marginal et principalement intéressant pour les spécialistes, mais franchement peu pertinent sur le terrain et en clinique.

Extrait de : Le tour du Chat en 365 jours
Par Ph. Geluck - Ed Playbac

Il y aura probablement plus de cas de grippe cochonne que de grippe saisonnière, du fait que l'immunité contre ce virus n'est pas développée. Le nombre total absolu de décès dus à la grippe A risquera donc d'être plus élevé que pour la grippe saisonnière, mais ce n'est pas certain.

Le problème est le développement urgent d'un vaccin dont les périodes d'observation des effets indésirables vont être obligatoirement réduites, voire supprimées, pour répondre à l'exigence d'urgence.
Or la vaccination de masse prévue, puisque il y a de quoi vacciner près de 47 millions de personnes (94 millions de doses sont d'ores et déjà réservées) risque de rendre significatif l'apparition d'effets indésirables rares mais graves. Comme le syndrome de Guillain-Barré qui est un effet indésirable grave mais rare décrit pour le vaccin de la grippe saisonnière, environ 1 cas pour 100 000 selon le dernier éditorial du New England Journal of Medicine.

Donc dans le cadre de cette grippe d'apparence moins grave que la grippe saisonnière, la vaccination de masse risque de voir l'apparition significative d'effets indésirables graves, dont la probabilité est actuellement inconnue, et qui rend la balance bénéfice-risque de ce futur vaccin pour le moins incertaine.

On cherche dans les avis récents émis du Haut conseil de la santé publique, des appels à précaution concernant la mise en place de cette vaccination de masse. Cherchez bien. L'information importante réside dans le chapitre 7 sur le caractère obligatoire de la vaccination, du document du HCSP intitulé :
Pandémie grippale.
Pertinence de l’utilisation d’un vaccin pandémique dirigé contre le virus grippal A(H1N1) v [v pour variant]
22 juin 2009
Réponse à une saisine du Directeur général de la santé en date du 11 juin 2009
Pertinence de l’utilisation d’un vaccin monovalent, sans adjuvant, dirigé contre le virus grippal A(H1N1) v [v pour variant]
8 juillet 2009
Réponse à une saisine du Directeur général de la santé en date du 29 juin 2009
On appréciera comment la réalité se dévoile enfin au coin d'une phrase en fin de texte :
" Enfin, l'évaluation en matière de tolérance sera nécessairement minimale lorsque leur utilisation sera décidée."
Brrrr !...

Bref.

Quand la communication dérape et sort de la route de la connaissance et des faits, il faut chercher la cause des coups de volants qui provoque de telles sorties de route. Les causes classiques sont connues :

- en premier l'ego et la soif de reconnaissance, le "vu à la télé" ou "lu dans le journal" reste une cause majeure de dérapage, y compris et surtout quand on aspire au statut envié de dealer d'opinion (médicale, politique, etc.). Nul n'y échappe sauf les bonzes tibétains, à l'exception notable de Matthieu Ricard, et peut-être les ermites, type Chartreux.

- ensuite la dissimulation d'autres incompétences, erreurs, fautes. Quand on attire l'attention sur un sujet, cela aide à ne pas voir les autres événements plus importants. Comme ceci, extrait d'une publicité britannique de prévention routière :


- enfin les intérêts commerciaux, industriels et financiers.

Lâchez-nous un peu la grippe, et laissez bosser ceux qui font !

Commentaires

  1. Bravo ! voilà qui est clair. Personnellement, je préfère attraper la grippe cochonne plutôt que de risquer de me défenestrer à cause des effets secondaires d'un médicament : je pense avoir plus de chances de survivre à la grippe qu'à la défenestration.

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  2. Merci pour cet article très clair et très convaincant.

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  3. merci, il y en a marre des mensonges des médias officiels sous la botte des multinationnales avides de fric et n'ayant aucune valeur humaine ou bonne conscience !!

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